sexta-feira, 25 de maio de 2012

"As negociações na Rio+20 serão difíceis"

A rede de supermercados Coop (Suíça) divulgou, na seção planète&écologie do seu jornal Coopération, a Conferência Rio+20. A matéria mostra a opinião do chefe da delegação suíça, Franz Perrez, que considera que "as negociações serão difíceis". Veja a matéria logo abaixo, na língua em que foi originalmente escrita (francês). Caso você não entenda o francês e tenha interesse no assunto, nos mande um comentário solicitando a tradução, e postaremos a mesma matéria na língua portuguesa.

La Suisse à Rio
Pour l'économie verte


A la conférence «Rio+20» de juin prochain, l’idée d’une «économie verte» et durable va tenter de s’imposer. Selon le chef de la délégation suisse, Franz Perrez, les négociations s’annoncent difficiles.

Une bonne nouvelle pour commencer: la fin du monde n’est pas pour 2012 – quoi qu’en dise le calendrier maya. Et maintenant la mauvaise nouvelle: l’humanité a de gros problèmes. Elle traite l’eau, l’air et la terre, les bases de la vie, avec négligence et imprudence. Voire avec indifférence.

Depuis des décennies, la communauté mondiale essaie de trouver des solutions en vue d’une gestion plus durable des ressources naturelles, jusqu’ici avec un succès plus que mitigé. En ce moment, les regards se tournent de nouveau vers le Brésil. Du 20 au 22 juin, les discussions de la «Conférence des Nations Unies sur le développement durable», à laquelle participeront ministres, chefs d’Etat et chefs de gouvernement tourneront autour de l’avenir de notre planète. La délégation suisse, qui compte seize personnes, participera aux négociations. Le chef de la délégation, l’ambassadeur Franz Perrez, ne voit pour le moment guère de raisons d’être optimiste sur l’issue de cette conférence.

Coopération. Malgré tous les efforts entrepris, les émissions de CO2 ne baissent pas et la destruction des forêts tropicales humides se poursuit. Ces conférences servent-elles à quelque chose?
Franz Perrez. Je comprends bien cette incertitude. Aussitôt après la fin d’une conférence, on ne sait souvent pas si elle a été une réussite. Avec le recul, on s’aperçoit par exemple que celle de Rio en 1992 a été couronnée de succès et qu’elle a eu beaucoup d’effets. La conférence sur le climat de décembre dernier a connu elle aussi un grand succès. Les grands évènements ont le pouvoir de faire bouger les choses. Lors de manifestations de cette ampleur, on peut oser entreprendre des démarches courageuses qu’il ne serait pas possible de faire dans un contexte quotidien.

Vous-même n’êtes pas particulièrement optimiste, vu les négociations préliminaires...
Pour le moment, cela ne se présente pas vraiment bien. Les négociations piétinent. On constate une absence de visions et de nombreux pays manquent d’ambition. Ce sont toujours les mêmes qui vont de l’avant: la Suisse, la Norvège, l’Union européenne. Toutefois, lors de la conférence elle-même, il peut se produire quelques changements.

Pourquoi cela?
Les négociations préliminaires sont assurées actuellement à New York par des diplomates en poste à l’ONU. Ils abordent ce thème comme n’importe quel autre. Lors de la conférence, ce seront des ministres et des chefs de gouvernement qui négocieront. Ceux-ci sont souvent plus courageux et désireux d’aller de l’avant. Ils peuvent en outre prendre la responsabilité politique de leurs décisions.

Un optimisme professionnel?
Non, on note déjà quelques possibilités de résultats concrets, comme les objectifs de développement durable. Ils sont censés prendre la suite des très bons objectifs du Millénaire, qui sont axés sur le développement ainsi que la lutte contre la pauvreté, et qui arrivent en 2015 à échéance. La Colombie a maintenant proposé de les élargir et de les orienter sur l’objectif du développement durable. Or, pour que celui-ci soit possible, il faudrait mettre sur pied une économie verte Pour faire simple, disons que c’est une économie qui permet la croissance et le développement, mais en ménageant les ressources.

Il s’agit là encore d’une utopie. Aujourd’hui, l’économie ne pense qu’à dégager des profits à court terme...
Une économie intelligente réfléchit à longue échéance. Il existe bien entendu des entreprises qui ne tirent pas profit d’une conversion à des technologies plus propres et s’opposent à la mise en place de telles conventions-cadres. Cependant, l’économie dans son ensemble en tirera profit.

Comment voulez-vous amener les Etats – notamment les plus pauvres et ceux où la corruption règne – à agir ainsi?
Il y a des exemples très positifs. Sous les auspices de la Suisse, il a été possible d’amener la Corée du Nord à réduire fortement l’utilisation de polluants organiques à forte rémanence. Souvent, les pays pauvres ne peuvent pas se lancer seuls dans une économie durable et doivent donc être aidés. Il est important que nous fixions non seulement des objectifs durables pour les pays les plus pauvres, mais aussi pour nous, pour notre consommation et notre productivité. Pour que le monde survive, nous devons aller ensemble de l’avant.

A quoi la Suisse peut-elle contribuer lors de cette conférence?
Nous avons des propositions concrètes. Par exemple sur l’économie verte. Nous avons eu l’idée d’une feuille de route, la «Green Economy Roadmap». Nous voulons formuler des objectifs fondamentaux au niveau international et fournir une «boîte à outils» pour leur réalisation. Par exemple pour rendre l’agriculture plus durable, et soutenir les pays dans la mise en œuvre.
Certains pays en voie de développement font de la résistance. Ils craignent que leur développement en soit ralenti ou qu’on veuille leur imposer un système d’économie de marché. Les négociations sont donc rudes. Nous espérons cependant établir les bases d’une économie verte à Rio, ce qui serait déjà un signal fort.


BIBLIOGRAFIA
DEGEN, Christian. Coopération, Nº 21, 22 de maio de 2012, pp. 8 e 9.

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